L'attrait de la Seine
LES DEUX PONTS…
La Seine a longtemps été une frontière naturelle. «L’autre côté de l’eau» a été utilisé pour décrire l’autre rive. L’arrivée des ferries et, plus tard, des ponts a grandement amélioré la vie quotidienne de ceux qui travaillaient des deux côtés de la rivière. Traverser d’un côté à l’autre est vite devenu une routine. Cependant, avec l’augmentation du trafic, il était parfois nécessaire d’attendre jusqu’à deux heures pour traverser. Il a donc été décidé de construire les ponts de Tancarville et Brotonne, en 1959 et 1977 respectivement.
Le pont de Brotonne, dont la construction a battu des records à l’époque, a néanmoins marqué la fin des traversées en ferry de Caudebec-en-Caux et de la Mailleraye-sur-Seine, qui sont encore aujourd’hui une grande cause de nostalgie. Ne manquez pas l’occasion de prendre l’un des ferries en service lorsque vous traversez la rivière !
… ET LES BACS
Des bateaux de toutes formes et tailles ont été utilisés dans le passé pour traverser la rivière. Même si la forme est devenue plus ou moins standard, les moyens de propulsion n’ont cessé d’évoluer pour répondre à la demande. Les ferries sont devenus un élément essentiel du développement économique des entreprises situées sur ces grandes artères de transport. Sur la traversée Quillebeuf-Port Jérôme, toujours en service et toujours gratuit, un nouveau type de ferry roulant a été lancé en 1908 et baptisé l’Ampère. Il était en partie alimenté par l’électricité, a fonctionné pendant 15 ans et était le seul du genre sur la basse Seine.
VUE D’UN PILOTE DE SEINE
Les yeux de Patrick Duquenoÿ s’illuminent lorsqu’il s’agit de parler de son métier, qui est aussi une passion. Il est devenu pilote de Seine en 1991 et est tombé amoureux de la vallée et de sa rivière, qu’il considère affectueusement comme «l’une des plus belles rivières navigables du monde».
«Je ne me lasse pas de la vallée de la Seine, ce n’est jamais pareil d’une saison à l’autre. En automne, les couleurs des forêts qui s’accrochent aux falaises créent une tapisserie si riche! J’aime particulièrement les premières pousses vertes du printemps en mai et les arbres et fleurs près de Heurteville et Jumièges. Il semble que je vois beaucoup d’oiseaux, comme des cigognes, des échassiers et des cygnes! Il me semble également qu’il existe une plus grande diversité d’espèces que ce que nous pouvons réellement voir. Les capitaines des navires sont émerveillés par les zones plus sauvages bien préservées le long des terres cultivées. Les champs de colza et les motifs laissés par les agriculteurs qui travaillent la terre sont une vue magnifique depuis la Seine. »
UNE SOURCE D’INSPIRATION POUR LES ARTISTES
La Seine est toujours une source d’inspiration pour les artistes. La vallée de la Seine, baignée d’une lumière en constante évolution, a été immortalisée par les impressionnistes et continue d’inspirer et de séduire les peintres et photographes locaux avec sa palette de couleurs. Olivier Desvaux, peintre qui vit au bord de la Seine à Villequier, a également trouvé ici ce qu’il admire et l’inspire tant dans le travail des Impessionnistes. Villequier et la Seine ont également influencé Victor Hugo , mais de façon plus tragique. La noyade de sa fille Léopoldine et de son mari a inspiré plusieurs de ses poèmes les plus célèbres, qui ont lié le nom de cette grande figure de la littérature française au petit village normand.
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